1515
Est une année qui résonne de Batailles en Europe, échos des ambitions des Roy qui se découvrent puissants et sémillants, d’explorations maritimes, par-delà un horizon que l’on pensait plus proche et qui s’ouvre sur des terres réputées d’abondances, de vieux savants effrontés qu’il faut mater au nom des croyances établies, d’inventions contradictoires desdites certitudes, comme le télescope, des travaux inachevés et prospectifs de Léonard de Vinci, l’un des instigateurs d’une science de l’observation et du classement.
1616
Le siècle est alors bien lancé pour devenir l’un des plus prospère que le Monde ait connu, les navires sillonnent les routes du commerce, certains pays s’ouvrent de force, d’autres se refusent aux échanges, le colonialisme, l’esclavagisme et la peste sont en pleine expansion, la finance démonétisée gagne de l’emprise sur les transactions, Miguel De Cervantes et William Shakespeare meurent, laissant la littérature bouleversée, à bien des titres.
1717
Des idées originales vont progressivement centupler la force humaine, la chauffe au coke révolutionne la métallurgie, le colonialisme a triomphé, l’ère des masses humaines se profile, la réflexion sur la place des progrès devient un enjeu philosophique, des lumières s’allument un peu partout.
1818
Consciences et sciences n’ont rien empêché, les guerres se sont développées suivant un rythme pré industriel, les armes ont fait rage, les puissants ont détourné et vaincu les idées d’égalité. Sous-produit de l’organisation capitaliste, la concentration des pouvoirs et des biens s’annonce, prémices de tous les totalitarismes. Malthus commence à être connu, bientôt suivi. Karl Marx naît, l’économie politique sera la grande affaire du siècle, elle se passionnera pour la prospérité et le bonheur des peuples dans la paix ! Le petit Charles de 9 ans joue dans un jardin Anglais, observant les formes des insectes, se demandant pourquoi ils se ressemblent, ou pas…
1919
Raté pour la paix. Les plaies ne sont pas encore refermées que déjà de nouvelles se creusent, la mécanique prend le dessus, la reconstruction se fera dans le charbon puis le pétrole, la nature sera définitivement conquise et les années suivantes seront celles des villes et des peuples. Il sera bientôt possible de faire aboutir les rêves les plus fous : vivre longtemps, offrir le confort à toutes et tous, accéder à toutes les connaissances, échanger au-delà les distances, visiter les étoiles… Détruire notre habitat, supprimer des millions d’êtres vivants, réduire la faune à la portion congrue, broyer en miettes la Planète.
2020
Tout va bien ! Nos sciences, qui pouvaient nous exterminer une fois pour toutes, ont été utilisées pour nous détruire à petits et grands feux, par le réchauffement et les incendies. Carbonations et carbonisations, depuis l’atmosphère jusqu’aux moyens de l’entretenir, sont devenues les enjeux immédiats. Nous ne serons pas forcément atomisés, mais étouffés, noyés ou ensevelis.
La bonne nouvelle est que si nous le voulons vraiment, nous disposons enfin des moyens d’observer, de comprendre, de mesurer les résultats de nos bévues comme de nos efforts : la science est accessible, la connaissance nous tend les mains, chacune et chacun peut apporter sa bonne volonté, il ne reste plus qu’à…